Catastrophes naturelles à répétition, multiplication des pollutions, prévisions pessimistes… s’il vous arrive de vous sentir inquiet(e) voire submergé(e) face aux actualités et aux défis environnementaux à venir pour préserver notre planète, peut-être faites vous partie du nombre grandissant de personnes sujettes à l’éco-anxiété.
Qu’est-ce que l’éco-anxiété ? Comment se manifeste-t-elle ? Quelles sont les solutions pour l’apaiser ? Levons le voile sur ce phénomène qui, nous vous rassurons tout de suite, est loin d’être une fatalité.
Eco-anxiété : définition
Le terme “éco-anxiété” provient de la contraction des termes “écologie” et “anxiété”. Il n’existe pas à ce jour de définition précise, ni de consensus international autour de cette notion de plus en plus utilisée dans les médias pour décrire un phénomène qui toucherait plus de 50% des français, et a fortiori 72% des 18-24 ans selon un sondage récent du Huffingtonpost ("Comment l'éco-anxiété touche et transforme les Français", par Sandra Lorenzo).
L’une des définitions les plus complètes a été proposée par des chercheurs australiens et néo-zélandais qui définissent l’éco-anxiété comme l’ensemble des expériences d’anxiété liées aux crises environnementales. Celles-ci regroupent à la fois l’anxiété liée au changement climatique et l’inquiétude grandissante face à la multiplicité des catastrophes naturelles.
Dans son livre L’éco-anxiété : vivre sereinement dans un monde abîmé, le Dr Alice Desbiolles la décrit comme “une inquiétude d'anticipation” que l’on peut ressentir face aux enjeux environnementaux et sociaux auxquels notre civilisation est désormais confrontée. Colère, tristesse, peur, elle peut faire émerger une multitude d’émotions négatives, encore plus vivement chez les jeunes générations. Pourquoi ?
Simplement car leur quotidien est davantage modifié que celui des générations précédentes, qui voient en plus en eux la relève à qui il incomberait de sauver la planète… Refusant la fatalité, certains d’entre eux font le deuil d’un idéal de vie et renoncent à leurs rêves d’enfant pour s’adapter, voire s’engager afin de faire bouger les lignes.
Vous pensez être en proie à des émotions similaires ? Voici quelques signes qui peuvent vous aider à identifier l’éco-anxiété.
Reconnaître l’éco-anxiété
Il est important de préciser qu’à ce jour l’éco-anxiété n’est pas considérée comme une pathologie. Pourtant, c’est un état d’âme qui peut durement affecter le quotidien. En effet, cette inquiétude chronique crée un stress possédant un impact direct sur l’organisme et ses rythmes.
Néanmoins, il n’est pas toujours évident de reconnaître les symptômes de l’éco-anxiété car ils sont identiques à ceux causés par toute autre source de stress. Voici ce que nous pouvons en dire : insomnies, troubles de l’alimentation, maux de ventre voire crises d'angoisse… Ces signes peuvent être ceux de l’éco-anxiété s’ils sont déclenchés par l’inquiétude liée aux problématiques écologiques et environnementales actuelles.
Au-delà des symptômes physiques, le stress engendré par l’éco-anxiété agit sur le métabolisme, notamment via la production d’hormones dites du stress, comme l’adrénaline et le cortisol. Si l’action de ces substances peut être bénéfique à court terme pour faire face à une situation donnée, à long terme elles sont néfastes et peuvent faire naître des pathologies. Il est donc primordial d’apprendre à apprivoiser cet état avant qu’il ne cause trop de dégâts.
En outre, l’éco-anxiété peut conduire ceux qui en souffrent à faire évoluer leur mode de vie. Alimentation, transports, loisirs, chaque décision est désormais prise en regard de son impact environnemental et sociétal. Une démarche responsable qui ne fait qu’augmenter la charge mentale des personnes touchées.
Il demeure que l’éco-anxiété n’est pas une fatalité : il existe des solutions pour s’apaiser et retrouver un peu de sérénité.
Comment mieux vivre l’éco-anxiété ?
On ne naît pas éco-anxieux, on le devient. Il est donc possible d’apprendre à surmonter l’éco-anxiété pour retrouver de la légèreté au quotidien. Pour cela, voici quelques conseils.
Le premier : ne pas plonger dans l’hyper culpabilité ou se responsabiliser plus que de raison. On ne peut pas résoudre seul(e) un problème qui nous dépasse. Mais chacun peut agir à son échelle et, face à la peur, rien de tel que l’action…
Il existe de nombreux moyens de s’engager, à son “petit” niveau, via des associations par exemple. Sans nécessairement devenir militant, il est aussi possible de mettre en place de nouvelles habitudes au sein de son foyer. Tri sélectif, consommation raisonnée, éducation, chaque geste compte et reflète une volonté de faire changer les choses. Choisir de consommer des marques engagées et responsables constitue un autre moyen concret de supporter un écosystème en route vers la préservation de l’environnement et du vivant. Attention tout de même de ne pas tomber dans le piège du greenwashing : privilégier les marques qui font de la conscience et de la transparence une priorité.
Au-delà de la théorie, que faire quand l’émotion est trop forte et la peur nous submerge ?
L’éco-anxiété est toujours le fruit d’une projection. Aussi, l’une des clés principales pour l’apaiser consiste à se reconnecter au moment présent. En faisant cela régulièrement, le mental s’éloigne des sources d’inquiétude pour se concentrer sur ce qui est vraiment à l’instant T. Dans ce but, il existe de nombreuses techniques d’ancrage comme la méditation de pleine conscience, la respiration, le yoga ou la simple reconnexion à la nature.
Par ailleurs, une bonne hygiène de vie alliant une alimentation saine, de l’activité physique régulière et des moments de pause est nécessaire pour combattre les effets délétères du stress sur l’organisme. Et parce que ce n’est pas toujours évident, on peut se tourner ponctuellement vers des solutions naturelles pour aider le corps à faire face. Les plantes adaptogènes sont particulièrement intéressantes dans ce sens qu’elles stimulent notre résistance naturelle face au stress. Le Complexe sérénité de Days Of Confidence, enrichi en Ashwagandha titré KSM 66®, permet de rééquilibrer le système nerveux et aide à retrouver un bon équilibre émotionnel.
Enfin, dans la mesure du possible, efforçons-nous de cultiver l’optimisme en nous concentrant sur les solutions plutôt que sur les problèmes. Car oui, il en existe, et de plus en plus. Dans cette perspective, mieux vaut sélectionner rigoureusement ses sources d’information et préférer les médias indépendants. Les réseaux sociaux proposent de nombreux contenus engagés et optimistes qui soufflent un vent de légèreté salvateur et nécessaire.
Pour en savoir plus, voici quelques ressources pour vous informer comme il se doit et apprendre à apaiser votre éco-anxiété :
Ouvrages
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L’éco-anxiété, vivre sereinement dans un monde abîmé, Dr Alice Desbiolles
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L'éco-anxiété ne passera pas par moi ! Elise Rousseau
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Les émotions du dérèglement climatique, Dr Céline Massini et Pr Antoine Pelissolo
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Petit guide de survie pour éco-anxieux, Charline Schmerber
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Un art de vivre et d’aimer par temps de catastrophe, Jean-Yves Leloup
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Hervée : le déclic écologique, Maud Zilnyk
Podcasts
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France Culture - L'éco-anxiété, le nouveau mal du siècle ?
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Basilic - Eco-anxiété et solastalgie - Charline Schmerber
Réseaux sociaux
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Graine de Possible - Camille Etienne
Références
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Comment l'éco-anxiété touche et transforme les Français - Sandra Lorenzo pour Huffingtonpost
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Eco-anxiété : analyse d'une angoisse contemporaine - Fondation Jean Jaurès
D’aucuns décrivent l’éco-anxiété comme le mal du siècle. Si l’on ne peut nier l’effet néfaste du stress chronique qu’elle provoque chez ceux qui en souffrent, force est de constater qu’elle est aussi le moteur d’un changement positif. Une fois apprivoisée, elle rassemble et encourage la mise en mouvement de toute une génération qui brûle de faire changer les choses. Et, n’oubliez pas, l’être humain a montré à de nombreuses reprises sa capacité à s’adapter et à se réinventer pour continuer à habiter ce monde. Peut-être peut-on donc croire que le meilleur reste à venir, cela ne coûte rien d’essayer.